L'évasion le 3 juillet de trois détenus de la prison de Porrentruy résultait d'un plan fomenté depuis un moment. Les malfaiteurs ont profité de la présence d'un seul agent de détention ce jour-là pour mettre à exécution leur plan d'évasion.
Ce constat ressort du rapport que le Gouvernement jurassien a exigé pour faire la lumière sur les circonstances de cette évasion. Les autorités avaient déjà tiré des enseignements de cette affaire en relevant le responsable des agents de détention de ses fonctions. Cet homme reste toutefois gardien.
Ce chef des agents de détention aurait dû être en fonction le jour en question mais ne l'était pas pour des motifs personnels. Des éléments sécuritaires ont aussi été mis en avant dans le rapport d'enquête. Les aménagements exécutés cette année et ceux à venir devraient améliorer la situation, a annoncé aujourd’hui le canton.
Situation peu satisfaisante
Il est de notoriété publique dans le canton du Jura que les locaux de la prison de Porrentruy ne répondent pas à toutes les exigences de l'exécution d'une peine tant en termes de sécurité qu'à l'égard des droits des détenus. Avant cette évasion, le gouvernement avait déjà exigé une étude pour améliorer la situation.
Le 3 juillet, deux détenus avaient agressé l'unique gardien de la prison. Ils l'avaient enfermé dans une cellule avant de libérer un autre prisonnier. Les trois hommes ont ensuite pris la fuite après avoir revêtu des habits civils. L'un des trois malfaiteurs a été arrêté à Paris cet été.