Les dépenses pour la protection sociale en Suisse ont augmenté de 4,2% en 2015, pour atteindre 162 milliards de francs. Cette hausse est supérieure aux 3,3% enregistrés en moyenne pluriannuelle depuis 1990.
Cette somme représente 25% du produit intérieur brut (PIB), un record, selon les comptes globaux de la protection sociale publiés mardi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette part est passée de 15% dans les années 1990 à près de 24% en 2004. Une phase de stagnation a suivi jusqu'en 2012 avant que de nouveaux records soient atteints (24,3% en 2013 et 24,5% en 2014).
Le domaine vieillesse en tête
Le domaine vieillesse a absorbé la plus grande part (42,9%) des dépenses en 2015. On trouvait aux deuxième et troisième rangs les domaines maladie/soins de santé (29,8%) et invalidité (9,1%). Les cinq autres domaines (survie, famille/enfants, chômage, logement et exclusion sociale) représentaient ensemble près d'un cinquième des prestations.
Cette répartition est restée plus ou moins constante depuis 1990, sauf pour le domaine chômage, soumis à des fluctuations conjoncturelles. Les trois principaux domaines (vieillesse, maladie/soins de santé et invalidité) ont donc contribué le plus fortement à la croissance annuelle des dépenses, explique l'OFS.
Cotisations sociales
En Suisse, les cotisations sociales financent deux tiers des quelque 206 milliards de francs de recettes de la protection sociale. Les personnes protégées (salariés, indépendants, rentiers) en assument une part un peu plus importante (36%) que les employeurs (30%).
Le tiers restant des recettes provient des contributions publiques (24%) et des autres recettes (10%). La part des cotisations sociales est plus élevée en Suisse (66%) que dans l'Union européenne (UE) des 28 (54%), relève l'OFS.