Cela fait maintenant 13 ans que la Suisse a décidé de limiter l'ouverture de nouveaux cabinets médicaux. Cette mesure devait être temporaire, mais il a été impossible d'y renoncer jusqu'ici. La tentative faite en 2011 a conduit à une explosion du nombre de spécialistes et donc des coûts à la charge de l'assurance de base. Le système est cependant appelé à évoluer. A l'issue du régime actuellement en vigueur, applicable jusqu'à juin 2016, Alain Berset propose de laisser aux cantons le soin de gérer l'offre de soins ambulatoire. Le projet de loi soumis hier au Parlement exclut à l'avenir toute intervention de la Confédération.
La précision est d'importance car l'avant-projet avait suscité une forte résistance lors de la procédure de consultation. Tant les médecins, les hôpitaux que les assureurs ne voulaient pas d'un pilotage étatique. "Nous en avons tenu compte en renonçant à deux mesures, explique le chef du Département...