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Les barrages d'Alpiq intéressent peu les repreneurs romands

Alpiq, qui cède jusqu'à 49% de son portefeuille d'installations hydroélectriques pour se renflouer, regrette le peu d'offres venant des entreprises électriques romandes. Fribourg, Genève et Valais n'entreraient même pas en matière.

05 juin 2016, 14:54
Les prix bas sur le marché de l'électricité plombent sévèrement les activités d'Alpiq.

Alpiq estime que le processus de vente de ses installations hydroélectriques se déroule selon les plans. Si une bonne vingtaine d'intéressés ont déposé des offres, les principales entreprises électriques romandes ne seraient pas sur les rangs.

"L'intérêt est présent", a affirmé dimanche à l'ats le porte-parole d'Alpiq, Andreas Meier. "Nous nous trouvons en plein processus", a-t-il ajouté. Le groupe, numéro un suisse de l'énergie, ne donne par conséquent aucun détail sur les éventuels candidats à la reprise.

La bonne vingtaine d'offres proposées jusqu'ici sont décevantes, affirment Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Selon eux, Fribourg, Genève et Valais n'entrent même pas en matière. Seuls la Romande Energie et les Services industriels de Lausanne auraient répondu "étudier le dossier" côté romand.

Début mars, Alpiq a annoncé son intention de céder jusqu'à 49% de son portefeuille d'installations hydroélectriques pour se renflouer, après avoir essuyé une perte nette de 830 millions de francs en 2015. La valeur du portefeuille mis en vente est évaluée entre 400 et 480 millions de francs (au prix moyen du marché).

Groupe E pas preneur

Le groupe valdo-soleurois avait alors dit cibler des investisseurs suisses et étrangers, avec un horizon de placement à long terme dans le domaine de la production d'énergie durable. Les principaux actionnaires, parmi ceuxi-ci EOS Holding (31,4%) qui représente justement les intérêts des entreprises électriques romandes, et le français EDF (25%) auraient pourtant dès le début signalé leur intérêt.

L'entreprise fribourgeoise Groupe E a décliné à plusieurs reprises. La société estime avoir assez de production pour approvisionner ses clients captifs (ménages et entreprises qui n'ont pas une assez grosse consommation pour accéder au marché ouvert).

Parmi les actionnaires, le fournisseur d'électricité Elektra Baselland (7% du capital-actions d'Alpiq) s'est déjà manifesté. La société Elektra Birseck Münchenstein (14%) est aussi intéressée. Et des caisses de pension ne sont pas exclues.

Pour rappel, vendredi dernier, Alpiq a cédé sa participation de 96,7% dans l'entreprise active dans la région d'Olten Alpiq Versorgungs AG (AVAG) à un consortium d'investisseurs, pour un montant de 312 millions de francs. Le numéro un suisse de l'énergie entend ainsi poursuivre la mise en oeuvre de sa transformation.

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