Vingt-deux millions de mètres cubes de roches instables: c’est ce qui menace le village grison de Brienz (Brinzauls en romanche), dans le parc naturel Ela. Les chutes de rochers et le glissement du terrain se sont accélérés. Les habitants sont informés régulièrement. Le plan d’évacuation est prêt.
A 1150 mètres d’altitude, le paysage idyllique est une véritable «terrasse ensoleillée» au-dessus de la rivière Albula. Lenzerheide est à sept kilomètres, Davos à 30. Il y a là des ruines romaines, dont celles du château de Belfort qui font la fierté des lieux.
Mais, depuis quelques années, c’est le village lui-même qui espère ne pas être transformé en ruines si les roches du Piz Linard (qui a le même nom qu’un autre sommet, en Basse-Engadine) se décrochaient en grandes quantités. «La montagne a toujours grondé», explique Daniel Albertin, maire de la commune Albula, née d’une fusion de sept villages, dont Brienz,...