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Le retour des cravates en soie 100% suisses après un siècle

L'association Swiss-Silk lance sur le marché la première collection de cravates en soie 100% suisses depuis un siècle.

12 sept. 2014, 10:04
Ueli Ramseier holds the cocoons of silk worms in his hands, pictured on August 27, 2012, in Hinterkappelen, Switzerland. A cocoon yields 600 to 3000 meters of silk thread. Ueli Ramseier is the founder of Swiss Silk, which aims at reviving the Swiss silk production, stopped 100 years ago. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Ueli Ramseier haelt Kokons von Seidenraupen in den Haenden, aufgenommen am 27. August 2012 in Hinterkappelen BE. Ein Kokon liefert 600 bis 3000 Meter Seidenfaden. Ueli Ramseier ist der Initiant von Swiss Silk, der Vereinigung Schweizer Seidenproduzenten. Swiss Silk will die vor 100 Jahren beendete Schweizer Seidenproduktion wieder aufleben lassen. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

L'association Swiss-Silk a franchi, au terme de cinq années d'efforts, un jalon important dans la renaissance de la production de soie helvétique. Elle lance sur le marché la première collection de cravates en soie 100% "Made in Switzerland" depuis un siècle.

Swiss-Silk a rétabli l'élevage du ver à soie ainsi que toutes les étapes de la fabrication à une échelle industrielle, a souligné jeudi l'organisation. Avec une production indigène de soie grège estimée à 20 kilos en 2014, les volumes sont désormais suffisants pour commercialiser cravates et foulards dès le 19 septembre.

Le projet de redonner vie à l'industrie soyeuse helvétique, jadis vigoureuse, a démarré en 2009. Des agriculteurs innovateurs se sont alors alliés à des entrepreneurs du secteur pour fonder à Worb (BE) l'association Swiss-Silk, avec pour objectif de restaurer dans le pays les métiers de la soie.

Au printemps 2012, les premières cravates "test", tissées à partir de fibres "maison", ont ainsi pu être proposées aux enchères sur Internet. Elles n'étaient toutefois pas intégralement "Swiss made" puisque les filaments colorés avaient été importés du Brésil.

Produit de niche

Swiss-Silk se dit convaincue que la soie helvétique a de bonnes chances comme produit de niche. L'association estime que le potentiel de production de la matière brute en Suisse se situe entre 0,5 et 1 tonne par année.

En outre, la traçabilité de l'origine et la méthode de fabrication sont toujours plus importantes aux yeux des consommateurs. D'autre part, le prix de vente ne devrait s'avérer que légèrement supérieur aux soies étrangères, grâce à la collaboration directe entre tous les partenaires, selon l'organisation.

Si Swiss-Silk réussit son pari commercial, elle pourra s'appuyer sur une longue tradition remontant au 13e siècle. Au Tessin, la sériciculture constituait une importante activité jusqu'au 19e siècle. Mais l'expansion du commerce international en a eu raison et la production fut abandonnée en 1914.

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