Le président italien Giorgio Napolitano a entamé mardi une visite d'Etat de deux jours en Suisse. Il a été reçu avec les honneurs militaires par le Conseil fédéral in corpore sur la place de la cathédrale de Berne.
Sous un soleil radieux, M. Napolitano et le président de la Confédération Didier Burkhalter ont ensuite pris un petit bain de foule en allant à la rencontre d'une centaine de personnes présentes sur la place, a constaté l'ats.
Les deux hommes et leurs délégations devaient ensuite se rendre au Bernerhof, le siège du Département fédéral des finances (DFF), pour y prononcer des discours avant le début des entretiens officiels. Le président italien est accompagné notamment par la nouvelle ministre des affaires étrangères Federica Mogherini.
Fiscalité et présidence de l'UE
Deux mois après la votation du 9 février sur l'initiative de l'UDC "contre l'immigration de masse", les discussions doivent porter sur la coopération économique et fiscale, ainsi que sur la présidence de l'Union européenne (UE) que l'Italie exercera à partir de juillet, selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Les différends sont vifs en matière fiscale. La Suisse critique le programme d'amnistie partielle envisagé par l'Italie pour les évadés fiscaux et les "listes noires" pour les personnes et entreprises suisses en Italie. Rome a de son côté jusqu'ici toujours exclu un scénario d'imposition à la source, souhaité par Berne.
Cette visite intervient aussi alors que les deux pays cherchent des solutions à la question des frontaliers au Tessin - où M. Napolitano se rendra mercredi. Début mai, Widmer-Schlumpf s'est engagée lors d'une rencontre avec le gouvernement tessinois à revoir l'accord sur ce point. Les discussions devront notamment porter sur une hausse de l'imposition des Italiens.