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Le français a sa place à l'école primaire, selon le nouveau président de la CDIP

Le Bâlois Christoph Eymann a repris le flambeau d'Isabelle Chassot lundi à la tête de la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP). Il a affirmé son soutien à la langue de Molière.

28 oct. 2013, 13:33
Christoph Eymann succède à Isabelle Chassot. Tous deux ont réaffirmé lundi leur soutien à l'enseignement de deux langues étrangères dès l'école primaire.

Isabelle Chassot, présidente sortante de la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), a passé le flambeau lundi à son successeur, le conseiller d'Etat de Bâle-Ville Christoph Eymann. Tous deux ont réaffirmé leur soutien à l'enseignement de deux langues étrangères dès l'école primaire.

Il est très important, pour la cohésion du pays, que le français soit enseigné et appris sans réserve, a déclaré Christoph Eymann devant les médias à Berne. Ses déclarations interviennent alors que dans certains cantons alémaniques, des gouvernements ou l'UDC souhaitent supprimer l'enseignement de la langue de Molière à l'école primaire.

Actuellement, deux langues étrangères sont enseignées à ce niveau dans 20 cantons. Trois autres les rejoindront bientôt. Aux yeux de Christoph Eymann et d'Isabelle Chassot, ce n'est donc plus le moment de remettre en question ce principe. Il faut au contraire le soutenir fermement, à une époque où l'on demande aux jeunes travailleurs de maîtriser plusieurs langues.

HarmoS

Durant le mandat d'environ sept ans et demi d'Isabelle Chassot, la collaboration entre les cantons dans le domaine de l'éducation s'est intensifiée, notamment suite à l'acceptation par le peuple en 2006 des nouveaux articles constitutionnels sur la formation, a estimé le Bâlois. Cette harmonisation des objectifs constitue l'un des deux volets du concordat intercantonal HarmoS.

Le processus avance bien, a estimé Christoph Eymann. Il serait trop simpliste de dire que l'harmonisation a échoué parce que tous les cantons n'ont pas adhéré au concordat. Plusieurs d'entre eux ont déjà repris des objectifs contenus dans HarmoS, a-t-il souligné. Un bilan sera tiré en 2015 pour dire si le processus d'harmonisation est suffisant.

Christoph Eymann prendra ses fonctions vendredi, le permier novembre. Le libéral de 62 ans restera quatre ans à la tête de la CDIP et ne briguera pas de second mandat. Unique candidat proposé par le comité de la conférence, il a été élu à l'unanimité lors de l'assemblée annuelle de la CDIP la semaine dernière.

Isabelle Chassot, nommée à la tête de l'Office fédéral de la culture, a joué un rôle important d'intermédiaire entre la Suisse alémanique et la Suisse romande, a estimé Christoph Eymann, qui l'a remerciée pour son travail.

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