L'affaire a été un peu chaotique. D'abord, Dick Marty, le président radical et tessinois de la Commission de politique extérieure (CPE) est arrivé en retard. Embouteillages! Ensuite, quand les sénateurs ont enfin pu se mettre au travail, ils se sont lancés à corps perdu dans la discussion. Ils ont mené une discussion très «vive», selon les témoignages. L'objet des débats - la reconnaissance du Kosovo par la Suisse - était très controversée. Mais finalement, la CPE, au prix du report puis de l'annulation de la conférence de presse prévue, a pu boucler l'affaire, par six voix contre quatre.
Elle tient en une phrase: la commission recommande au Conseil fédéral de reconnaître le Kosovo, mais lui laisse le choix du moment opportun. La minorité aurait préféré attendre que «l'Etat Kosovar soit vraiment viable». Cela ne fait de toute façon guère de différence, puisque l'avis des deux CPE (des Etats et du...