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Le défilé de la "Caravane de la liberté" sur l'A2 se fond dans le trafic

22 ans après la première "Caravane de la liberté", la Lega des Tessinois remet ça vendredi. Le cortège s'est fondu dans le trafic des vacanciers entre Lugano-Nord et Airolo afin de protester "contre les baillis de Berne et leur main mise sur le Tessin, oublié par la politique nationale."

26 juil. 2013, 19:37
Giuliano Bignasca, links, und Flavio Maspoli, rechts, von der Lega dei Ticinesi an ihrer "Freiheitskaravane" am 27. Juli 1991, eine Bummelfahrt gegen Tempolimiten auf der N2 zwischen Airolo und Mendrisio. (KEYSTONE/Karl Mathis)

La "Caravane de la liberté" de la Lega des Tessinois a réuni une quarantaine de véhicules vendredi après-midi sur l'A2 entre Lugano et Airolo. Le trafic n'a pas été perturbé, contrairement à ce qui s'était produit lors de la précédente édition en 1991.

Dans le dense trafic estival et sous un soleil de plomb, la manifestation est passée presque inaperçue, hormis les fanions flottant aux voitures du cortège. La vitesse minimale de 80 km/h a été respectée et aucun incident n'est à déplorer, a indiqué le porte-parole de la police Renato Pizolli.

La colonne a même été ralentie par le trafic des vacanciers. Devant l'entrée sud du Gothard - soit à la sortie d'autoroute d'Airolo - le bouchon atteignait six kilomètres vendredi après-midi. De plus, un accident bloquait le tronçon vers Faido. Pour ces raisons, les protestataires ont quitté l'autoroute à Biasca et continué jusqu'à Airolo par la route cantonale.

Contre "les baillis de Berne"

Annoncée à grands cris par la Lega, la "Caravane de la liberté bis" - après celle du 26 juillet 1991 - entendait protester sur ce trajet de 93 kilomètres "contre les baillis de Berne et leur mainmise sur le Tessin, oublié par la politique nationale."

La manifestation était organisée trois mois après le décès du leader de la Lega Giuliano Bignasca. En 1991, elle avait réuni 400 véhicules et créé le chaos sur l'A2, envahie dans les deux sens par les vacanciers. Alors emmenée par ses deux chefs historiques, Giuliano Bignasca et Flavio Maspoli (lui aussi décédé entretemps), la "Caravane de la liberté" protestait contre la limitation de vitesse à 100 km/h, appliquée à cause des forts taux d'ozone enregistrés cet été-là.

Pour celle de 2013, Attilio et Boris Bignasca, respectivement frère et fils de Giuliano, évoquaient pêle-mêle les problèmes dus à la libre circulation des personnes, le retrait de la part de la Confédération de subventions destinées à des aménagements routiers, les injustices de la péréquation financière intercantonale et la hausse prévue du prix de la vignette autoroutière.

Organisateurs satisfaits

Autrefois parti d'opposition, la Lega est désormais bien ancrée au Tessin avec deux conseillers d'Etat au gouvernement et un maire à la tête de Lugano, la plus grande ville du canton. Elle a aussi fait son entrée au Conseil national.

Vendredi, Attilio Bignasca s'est dit satisfait de l'effet médiatique obtenu par la caravane. Il songe maintenant à un train spécial en direction de Berne lors d'une session parlementaire.

 

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