Selon la cheffe du Département des finances Eveline Widmer-Schlumpf, l'abus d'alcool serait à l'origine de 2000 décès par année en Suisse. S'y ajoute le grave problème de santé publique provoqué par les 250 000 personnes qui abusent de la bouteille. Rien n'y fait.
Entre les intérêts de la libre concurrence et ceux de la santé, la balance penche du premier côté. La majorité bourgeoise du Conseil national s'apprête à écarter de la révision de la loi sur l'alcool l'essentiel des mesures qui devaient renforcer la protection de la jeunesse.
Contrairement au Conseil des Etats, elle ne veut ni interdire la vente d'alcool dans les commerces de détail entre 22 heures et 6 heures du matin, ni introduire un prix de vente minimal en fonction du taux d'alcool.
Bien plus, le plénum a approuvé un nouveau système d'imposition qui avantage les producteurs locaux de spiritueux et qui pourrait réduire les moyens...