La Suisse se nourrit de tradition et d'ouverture, affirme Simonetta Sommaruga. Elle a besoin aussi bien d'enracinement local que d'attachement au monde, souligne la nouvelle présidente de la Confédération dans son allocution radio-télévisée de Nouvel An, mais sans se référer nommément à l'un ou l'autre dossier politique.
La socialiste bernoise a recouru à la métaphore du marché tenu sur la Place fédérale pour illustrer ses propos. "Les fruits exotiques et autres produits de partout dans le monde sont aujourd'hui vendus sur nos marchés au même titre que les pommes et les salades de nos campagnes. Et pourtant, ou même justement pour cette raison, nous nous sentons ici chez nous."
Un tel lieu de négoce, très prisé par la ministre de la justice elle-même, est ouvert à tous et favorise les échanges. Les gens qui le fréquentent y ressentent de la proximité.
Lauriers pour la démocratie directe
Cette dernière caractéristique constitue un trait particulier de la démocratie directe. Un système typiquement helvétique qui confère une "grande confiance" aux citoyens du pays, et les investit du pouvoir d'influencer la prise de décisions.
"Nulle part ailleurs dans le monde, les citoyennes et les citoyens n'ont autant de responsabilité. C'est précisément ce qui me plaît", loue-t-elle jeudi.
Selon la conseillère fédérale, la démocratie directe est parfaitement adaptée au monde actuel. La population est tout à fait capable de se prononcer sur des "sujets hautement complexes", affirme-t-elle au moment où se clôt l'an 2014, marqué par certaines critiques à l'encontre des votations populaires, suite notamment au "oui" à l'initiative contre l'immigration de masse.