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La Suisse continuera d'accueillir les réfugiés reconnus par le HCR

Le Conseil fédéral a approuvé vendredi la venue, en 2019, de 800 réfugiés reconnus par le Haut-Commissariat des Nations Unies. Le gouvernement propose par ailleurs un nouveau programme permettant d'accueillir entre 1500 et 2000 réfugiés tous les deux ans. Avec une priorité donné à ceux en provenance de Syrie.

30 nov. 2018, 18:11
La Suisse continuera à accueillir des groupes de réfugiés reconnus par le Haut-Commissariat des Nations Unies.

La Suisse doit continuer à accueillir des réfugiés reconnus par le Haut-Commissariat des Nations Unies (HCR). Le Conseil fédéral a approuvé vendredi la venue de 800 d'entre eux en 2019. Et il souhaite statuer sur un programme plus pérenne dès l'année suivante.

Malgré la baisse du nombre de demandeurs d'asile, la situation des réfugiés reste difficile dans de nombreux pays, notamment dans les pays limitrophes aux conflits. "85% des réfugiés se trouvent dans des pays en voie de développement, comme le Liban, la Jordanie ou la Turquie, et demandent un engagement financier énorme", a rappelé la ministre de la justice Simonetta Sommaruga devant la presse.

 

 

Pour les personnes particulièrement vulnérables, qui ne peuvent ni rester dans leurs pays d'accueil actuel, ni rentrer chez elles, la réinstallation est la seule option durable. Le gouvernement souhaite ainsi poursuivre sa participation au programme de réinstallation mené sous l'égide du HCR au-delà de 2019.

"La réinstallation de réfugiés fait partie de la tradition humanitaire de la Suisse ", a souligné la conseillère fédérale. Un tel système prévient également les migrations illégales et permet de lutter contre le trafic d'êtres humains. Femmes, enfants et personnes âgées n'ont plus à entreprendre la dangereuse traversée de la mer Méditerranée.

Programme sur deux ans

Le gouvernement propose donc un nouveau programme plus pérenne, permettant d'accueillir entre 1500 et 2000 réfugiés tous les deux ans. La priorité serait donnée aux réfugiés syriens. Mais des personnes fuyant d'autres conflits, à l'image des Rohingyas, pourraient également être acceptées.

Comme de coutume, les réfugiés seront entendus avant leur entrée en Suisse et ils devront montrer qu'ils sont disposés à s'intégrer. Chaque dossier sera également examiné par le Service de renseignement de la Confédération.

Le mécanisme pourrait être suspendu ou revu à la baisse en cas de forte augmentation du nombre de requérants d'asile. Le Conseil fédéral veut encore consulter les commissions parlementaires compétentes, avant d'arrêter une décision définitive.

Le projet a été élaboré par un groupe de travail réunissant des représentants de la Confédération, des cantons, des régions et des villes. Le groupe avait cependant proposé un programme sur quatre ans et un contingent plus élevé.

3500 réfugiés accueillis

La Suisse a renoué avec les contingents de réfugiés, en plein drame syrien, en 2013. Le programme initial prévoyait l'accueil de 500 personnes sur trois ans.

Face à l'afflux constant de migrants, le Conseil fédéral a ensuite autorisé en mars 2015 l'accueil de 3000 personnes, de manière échelonnée sur une période de trois ans, en provenance de Syrie. Ce chiffre incluait les 1500 migrants à relocaliser dans le cadre du programme de répartition de l'UE.

Une année plus tard, le gouvernement a approuvé la venue de 2000 personnes particulièrement vulnérables sur deux ans. Depuis 2013, la Suisse a accueilli un total de 3500 réfugiés reconnus dans le cadre du programme du HCR, a précisé la ministre de la justice.

Et Simonetta Sommaruga de rappeler que la Suisse n'est pas la seule à s'engager pour les réfugiés. L'Allemagne a récemment décidé d'accueillir un contingent de 10'000 personnes particulièrement vulnérables et la France envisage un engagement similaire.

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