En cas d'enlèvement d'enfant, la Suisse est désormais un peu moins désarmée. Interpellés de toutes parts, les cantons et la Confédération ont mis sur pied le système d'alerte enlèvement que le conseiller fédéral élu Didier Burkhalter appelait de ses voeux. Le projet a été présenté hier par les membres du comité de pilotage mis en place il y a six mois. «Quand on veut, on peut», souligne la conseillère d'Etat vaudoise Jacqueline de Quattro. Calqué sur le modèle français, il sera opérationnel dès le 1er janvier prochain.
Cela fait plusieurs années que l'on discute en Suisse de cette problématique. Le projet a eu de la peine à démarrer car il s'est d'abord heurté à un conflit de compétences entre la Confédération et les cantons. La disparition tragique de Lucie, la jeune Fribourgeoise de 16 ans tuée le 4 mars à Rieden (AG), a changé la donne. Cet électrochoc a conduit...