La photo de la conseillère nationale Viola Amherd se retrouve en Une de nombreux titres de la presse suisse jeudi matin. Preuve que l’annonce officielle de sa candidature ne laisse pas indifférent bien au-delà de son Valais natal. Ses chances d’accéder au Conseil fédéral paraissent bien réelles aux yeux des journalistes politiques.
En sauveuse du PDC
«Le Temps» a un titre particulièrement évocateur: «Viola Amherd en sauveuse du PDC». Un même sentiment se retrouve dans celui choisit par «24Heures» et la «Tribune de Genève»: «Le PDC pousse un gros ouf de soulagement avec la candidature de Viola Amherd».
Les quotidiens vaudois et genevois citent un stratège anonyme du PDC qui voit Viola Ahmerd comme «la seule qui a le niveau» parmi les candidats de son parti. Pour «Le Temps», «la Haut-Valaisanne apparaît déjà comme la candidature la plus solide du quartette pour l’instant en lice». Dans sa version en ligne, le Tages-Anzeiger va dans le même sens et déclare que Viola Amherd est considérée comme la favorite parmi les candidatures PDC.
De larges soutiens
Selon «Le Temps», l’élue de Brigue est décrite comme «une rassembleuse» par une bonne partie de l’échiquier politique, alors que l’UDC la voit trop à gauche.
Viola Ahmerd est d’ailleurs régulièrement présentée comme une femme de gauche. Le «Blick» titre sur ce positionnement: «Une rouge parmi les noirs». Le quotidien alémanique déclare tout de même qu’à Berne la Haut-Valaisanne reçoit des éloges aussi bien à gauche qu’à droite et qu’elle est perçue comme une «candidate valable» même par certains démocrates du centre.
«La Liberté», le «Quotidien jurassien», «ArcInfo» et «La Côte» estiment que les soutiens de l’élue haut-valaisanne se retrouvent «surtout au sein de la gauche rose-verte et parmi les PDC progressistes», mais qu’elle peut aussi compter sur les élus des régions de montagne et grappiller des soutiens parmi les PLR les plus centristes et chez les Romands.
Cette analyse se retrouve aussi dans le «Walliser Bote». Le quotidien haut-valaisan décrit la candidate locale comme étant la favorite, bénéficiant du soutien de la gauche, des femmes bourgeoises, notamment dans les rangs du PLR, tout en ayant du crédit à l’UDC.
Le Valais comme point faible
«24Heures» et «La Tribune de Genève» listent les points forts et les points faibles de Viola Amherd. Du côté positif: une vraie centriste, des soutiens de haut rang, de nombreux liens d’intérêt, l’effet femme, l’effet arc alpin et sa fiabilité. Du côté négatif: son départ en campagne raté, son manque de charisme, le fait que l’UDC la trouve trop à gauche, des bisbilles en Valais et le fait qu’elle siège dans la mauvaise chambre. «Le Valais comme handicap» estime encore nos confrères lémaniques, puisque le siège de Doris Leuthard doit venir de Suisse alémanique et que le Valais est perçu comme romand.