Ce n'est pas une surprise: les top managers ont été les principaux bénéficiaires de la période de haute conjoncture qui a précédé la crise actuelle. Entre 2006 et 2008, la rémunération des cadres bancaires supérieurs a bondi de 38,8% et celle des cadres de l'industrie pharmaceutique de 17%. L'évolution a été moins réjouissante pour la majorité des salariés dont les hausses de salaire ont été annihilées par l'inflation. Pour l'économiste en chef de l'USS Daniel Lampart, ces écarts salariaux justifient le projet d'initiative de la centrale syndicale en faveur d'un salaire minimum. Le directeur de l'Union patronale suisse Thomas Daum rétorque que ces écarts salariaux reflètent le boom des domaines à forte valeur ajoutée.
Ces données sont issues de la dernière enquête sur la structure des salaires dont les résultats ont été présentés hier par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Donnée de base: le salaire brut médian s'est élevé...