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La note du canton de Vaud relevée à AAA par Standard & Poor's

Le canton de Vaud a vu sa note de référence financière relevée à AAA par l'agence Standard & Poor's, soit la notation maximale de l'échelle.

14 juin 2013, 10:10
Le Tribunal cantonal considère que la peine infligée en première instance n'est pas excessive, bien qu'elle soit "très sévère".

Le canton de Vaud obtient la meilleure note financière de l'agence Standard & Poor's. Il passe de AA+ à AAA, assorti d'une perspective "stable", s'est félicité vendredi le Conseil d'Etat. Une décennie de "reconquête" de 2003 à 2013, selon Pascal Broulis.

La note de référence à long terme, arrêtée à "AA+ (tendance positive)" depuis 2011, est désormais de "AAA". Vaud figure ainsi parmi les meilleurs débiteurs de Suisse, aux côtés de la Confédération et des cantons d’Argovie, Bâle-Campagne, Zurich, et Schwyz.

Les Dix glorieuses

"On peut se réjouir, on a fait le travail", a déclaré le conseiller d'Etat Pascal Broulis. Devant la presse, le grand argentier a retracé une décennie (2003-2013) de "reconquête", de l'époque où le canton n'avait "plus aucune destinée" à celle du "cercle vertueux" marqué par une dette extrêmement faible et un dynamisme avéré.

Ce "travail d'assainissement" a été collectif, a souligné le chef du Département des finances, en référence à l'état d'esprit qui a animé tous les partenaires depuis 2003. Une année qui a servi de véritable "déclencheur".

Le déficit de fonctionnement était alors de 385 millions de francs, la dette avait progressé de 1,4 milliard par rapport à 2002 ce qui engendrait des coûts très élevés (227 millions), a rappelé Pascal Broulis. Cette année-là, le rating de Standard & Poor's était de A pour le canton de Vaud, derrière le Botswana (A+).

"Gentiment, progressivement"

Obligé de réagir, le canton de Vaud s'est lancé alors dans "la politique des petits pas", marque de fabrique de Pascal Broulis. Pas d'intervention "à la hache", mais des priorités fixées et des centaines de mesures pour redresser la barque. "On a cassé les consultants, qui coûtaient alors 42 millions et presque rien aujourd'hui, nous avons assumé. On s'est pris en mains.".

Maîtrise des dépenses, bonne solution pour épauler la Banque cantonale vaudoise (BCV) via les bons de participation, stabilisation de la masse salariale de la fonction publique, Pascal Broulis a détaillé "le travail acharné" qui a permis au canton de recoller au peloton de tête. "On me prenait le pouls à l'époque quand j'allais à Berne" pour savoir combien de temps on allait tenir, a-t-il commenté.

Des résultats enviés

De 8,4 milliards de francs en 2004, la dette vaudoise a fondu à 785 millions aux comptes 2012. Les déficits ont disparu depuis 2005. Des résultats qu'on nous "envie", a répété Pascal Broulis.

Le triple AAA est "la quittance pour dix années de reconquête de la solidité financière", s'est réjoui le conseiller d'Etat, évoquant "le challenge" pour conserver ce rang sur le long terme. Il a tout de même reconnu que le canton avait bénéficié "d'un cadre général" helvétique favorable durant cette période.

Scénario pessimiste pas privilégié

Dans son communiqué, Standard & Poor's affirme que la perspective est "stable" pour le canton. Le scénario pessimiste n'est "pas privilégié à ce stade". Celui-ci intègre "une moindre maîtrise des charges de fonctionnement, sans ajustement des recettes". A titre de comparaison internationale, la notation AAA stable est aussi celle, entre autres, de l'Allemagne, du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et de la Suède.

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