La guerre des pères

Je reviens du front, de la guerre. J'ai fait mon devoir de citoyen. J'ai défendu la veuve et l'orphelin contre l'envahisseur méchant et étranger. J'ai empêché Al-Qaïda de faire sauter Agrippine avant la fin du carnaval du Bourg. J'étais à l'armée, en gros. Dix jours. ça m'a tué. Vous me direz, c'est normal, l'armée, c'est un peu fait pour ça. Non, si je dis que ça m'a tué, c'est que je suis littéralement mort... de fatigue. A mon avis, c'est une question de rythme: lever 0600 (on dit zéro six cents dans le milieu), 0615 'tit déj' gruyère-jambon, 0700 appel (ça, c'est pour vérifier qu'on a tous bien mangé notre gruyère et notre jambon) et 0705 couchage. Mais attention, vigilant le sommeil. Des fois qu'y ait une alerte ou un truc à faire ou une fiole qui se débouche pour l'apéro. Tout ça pour dire qu'à midi, j'ai entendu à...