La décision de la Cour suprême du canton d'Argovie concernant l'internement du meurtrier de Lucie entre en force. L'homme, qui avait tué en mars 2009 la jeune fille de 16 ans, est définitivement soumis à un internement ordinaire. Il avait contesté avec succès auprès du Tribunal fédéral (TF) un internement à vie.
La décision de la Cour suprême n'a été attaquée par aucune des parties, la procédure est donc close, a dit mardi Nicole Payllier, porte-parole des tribunaux cantonaux, interrogée par l'ats. Elle confirmait une information de la télévision publique alémanique SRF.
Le tribunal argovien avait condamné en octobre 2012 le meurtrier de Lucie à un internement à vie. En deuxième instance, il avait ainsi durci la sanction du Tribunal de district de Baden. L'avocat du meurtrier avait toutefois contesté le verdict de l'internement à vie devant le TF, qui lui avait donné gain de cause.
L'homme n'étant pas condamné à l'internement à vie, il pourra après 15 ans au plus tôt faire une demande de libération conditionnelle. Comme il a déjà purgé cinq ans de détention, ce sera le cas dans dix ans, a précisé Mme Payllier.
L'assassin, cuisinier au chômage et toxicomane, avait abordé Lucie en gare de Zurich le 4 mars 2009 alors qu'elle était jeune fille au pair chez une famille schwyzoise. Il l'avait ensuite attirée dans son appartement près de Baden, prétextant une séance de photos de mode, et l'avait tuée brutalement avant de se rendre quelques jours plus tard à la police.