Regroupant une vingtaine d'organisations - associations de défense des patients et des consommateurs, partis politiques de gauche, syndicats et autres organisations de personnels de la santé - la coalition s'est réjouie de cette "victoire majeure" dans un communiqué.
Lancée en février 2011, "la récolte de signatures a clairement démontré que la population souffrait sous le fardeau des primes. Pour elle, il est très important de faire avancer le projet de caisse maladie publique au lieu d'une pseudo-concurrence coûteuse", a estimé le vice-président du comité d'initiative Mathieu Fleury, secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs (FRC).
Aux yeux des initiants, la mise en oeuvre du texte "(...) évitera les frais importants liés, chaque année, aux changements de caisse". Elle permettra également selon eux "de maîtriser durablement les coûts tout en améliorant la qualité des soins de longue durée".
Plus de transparence
En outre, la transparence sera favorisée et le gaspillage d'argent pour des campagnes publicitaires hors de prix évité, ont-ils souligné.
L'initiative "pour une caisse maladie publique" prévoit la création d'une institution nationale d'assurance maladie unique avec des agences cantonales qui détermineront les primes et se chargeront de l'encaissement de celles-ci.
En 2007, les Suisses avaient déjà été appelés à se prononcer sur un système de caisse unique et l'initiative avait été clairement balayée par 71,2% des votants. L'ancien projet incluait des cotisations dépendantes du revenu, une exigence dont il n'est plus question cette fois.
Selon un sondage mandaté fin 2011 par l'association faîtière des assureurs maladie santésuisse elle-même, 56% des Suisses soutiennent désormais la caisse unique. Ce taux atteint même 62% en Suisse romande, contre 54% en Suisse alémanique.