Une maquette de l’avion Clip-Air développée par l'EPFL sera présentée pour la première fois au Salon du Bourget du 17 au 19 juin. Ce projet futuriste imagine une aile volante sous laquelle sont accrochées des capsules de passagers ou de fret.
Plus qu’un nouvel engin volant, le concept développé révolutionnerait la configuration des aéroports, indique l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) lundi dans un communiqué . Son idée maîtresse: apporter la flexibilité du rail au transport aérien.
Sans quitter son siège
L'avion Clip-Air comprend une structure porteuse avec l'aile, les moteurs, le cockpit, le carburant, le train d’atterrissage ainsi que la charge transportée, les passagers et/ou le fret. La capsule équivaut donc à un véritable fuselage d’avion, mais dépourvu de ses attributs habituels.
L’aile volante peut accueillir jusqu’à trois capsules d’une capacité de 150 passagers chacune. Les passagers embarqueraient dans une capsule à la gare pour rejoindre l’aéroport. Ils pourraient ensuite s'envoler sans quitter leur siège.
Nouvelle génération de carburant
Les premières études théoriques montrent qu'un avion Clip-Air peut transporter autant de passagers que trois A320 avec deux fois moins de moteurs, d'où des économies importantes de carburant. Il permettra une gestion plus efficace et plus flexible de la demande, un taux de remplissage plus performant, une flexibilité accrue de l’offre.
L'ambition de Clip-Air est aussi d'imaginer d'autres types de carburants, moins polluants que ceux d'aujourd'hui. Plusieurs pistes (avec l’hydrogène liquide, biocarburant, carburant classique) sont suivies.
Selon le communiqué, les premières études montrent que le projet développé depuis 2009 à l'EPFL est faisable, même si de nombreux défis restent à relever. Trois laboratoires sont impliqués. La coordination est assurée par le Centre de transport de l'institution.
La présentation de l'EPFL: