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L'anguille, en détresse, désignée poisson de l'année 2018

L’anguille, qui figure sur la liste rouge des espèces menacées, a été désignée "Poisson de l’année 2018" par la Fédération suisse de pêche. Pour sa survie, il faut libérer ses anciennes voies de migration.

02 janv. 2018, 11:46
Certaines espèces d'anguilles migrent à l’intérieur des terres en traversant fleuves, rivières et ruisseaux parfois sur plus de 1000 kilomètres.

L'anguille est plus ancienne que les êtres humains, mais elle est menacée d’extinction. Pour secouer l'opinion face à cette menace, la Fédération suisse de pêche (FSP) l'a désignée "Poisson de l’année 2018", a-t-elle indiqué mardi.

L’anguille ne sera sauvée que si on libère ses anciennes voies de migration et qu’on protège ses populations, écrit la FSP. Jusqu’à l’ère industrielle, les anguilles comptaient parmi les poissons les plus courants de Suisse. Par la suite, le Rhin, le Rhône et le Ticino subirent un aménagement massif pour l’utilisation de la force hydraulique, ce qui signa la fin de l'essor de l’anguille.

Si on en trouve encore en Suisse, c’est uniquement à la suite de mesures de repeuplement. L’anguille figure sur la liste rouge des espèces menacées. Afin d'éviter sa disparition, la FSP réclame des fleuves sans entraves. Les centrales hydroélectriques infranchissables peuvent notamment empêcher leur migration vitale.

Quotas annuels

La civelle est l'alevin de l'anguille européenne, classée vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Sa pêche, très réglementée, nécessite une licence spécifique et est soumise à des quotas définis annuellement, aux fins de consommation ou de repeuplement.

Sa vente hors de l'UE est interdite, mais une très forte demande existe en Asie. Le prix de la civelle peut atteindre 200 euros (234 francs) le kilo à la sortie de l'eau, jusqu'à 600 euros le kilo en bout de chaîne.

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