Bon gré, mal gré, le Conseil national s'apprête à emboîter le pas au Conseil des Etats et à ratifier l'accord conclu avec les Etats-Unis concernant UBS. La transmission des données bancaires de 4450 clients est un nouveau coup porté au secret bancaire après la brèche ouverte par les conventions de double imposition qui facilitent la collaboration avec les autorités fiscales d'Etats étrangers. «On est en pleine illégalité», s'exclame le démocrate-chrétien valaisan Paul-André Roux. Selon lui, le Conseil fédéral a manqué de fermeté dans le dossier américain. «L'inscription du secret bancaire dans la Constitution l'aurait empêché de lâcher du lest.»
La Ligue des Tessinois (Lega) est du même avis. Elle a lancé l'an dernier une initiative populaire pour faire du secret bancaire un principe constitutionnel.
La récolte des signatures s'avère cependant plus difficile que prévu. La Lega ne parviendra vraisemblablement pas à faire aboutir son projet.
Un marché de dupes
Le...