"Les socialistes ne comprennent qu'une chose, c'est le rapport de force..." Dans le train qui le conduit ce jour-là vers les ouvriers en grève de la Fonderie du Poitou, à Ingrandes-sur-Vienne, à la frontière de la Touraine, Jean-Luc Mélenchon se pose en guerrier: poings fermés frappés l'un contre l'autre, regard plissé, moue de rejet. "On dit que je leur tends la main... Si c'était le cas, ce serait pour les gifler!" Le candidat du Front de gauche à la présidentielle n'en finit pas de brûler sa défroque d'ancien sénateur socialiste et d'ancien ministre du gouvernement Jospin, abandonnée au congrès de Reims, en 2008.
Jean-Luc Mélenchon sait que l'alliance du PCF, de son Parti de gauche, de la Gauche unitaire de Christian Picquet et de la Fase de Clémentine Autain repose sur sa capacité à créer une véritable rupture à la gauche du PS. En campagne depuis juin, après une rude...