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Infections à l'hôpital: ces chiffres qui choquent

Dans un bulletin d'informations écrit dans le cadre de la votation populaire sur la loi sur les épidémies, la Confédération indique que six personnes par jour meurent d'infections nosocomiales. Des chiffres qui datent de près de dix ans.

09 août 2013, 07:07
Il y aurait actuellement en Suisse 50 à 70'000 infections par an, pour environ un million de prises en charge.hospitalières

Quelque 2000 personnes meurent chaque année des suites d'infections nosocomiales contractées à l'hôpital, écrit la Confédération dans le bulletin d'informations en vue de la votation populaire concernant la loi sur les épidémies. Un chiffre qui choque: cela représente près de six victimes par jour.

Ces données datent toutefois de 2004. Il n'existe pas de statistiques plus récentes sur l'ensemble du phénomène des infections contractées à l'hôpital en Suisse, et ce pour des raisons financières. "Contrairement aux infections de plaie postopératoires, nous devons nous contenter d'estimations", indique le professeur Andreas Widmer, de l'Hôpital universitaire de Bâle.

Les statistiques de 2004 conservent malgré tout un caractère actuel. "Au niveau mondial, on parle de 5 à 10% d'infections contractées à l'hôpital", précise M. Widmer. On peut donc tabler en Suisse sur 50 à 70'000 infections par an, pour environ un million de prises en charge hospitalières. Ces complications vont d'inflammations moindres de la plaie et de diarrhées à l'intoxication du sang ou l'infection d'organes.

Baisse ces dernières années

Le taux d'infection aurait baissé ces dernières années, estime Andreas Widmer, responsable de l'hygiène dans son établissement. Les directives établies par le groupe Swissnoso y sont pour beaucoup. "Il existe aussi toutefois une tendance à l'augmentation, car la population helvétique vit en moyenne plus longtemps et les personnes âgées sont non seulement plus vulnérables mais souffrent aussi de plusieurs maux."

La solution pourrait résider dans des programmes de prévention similaires à celui appliqué dans la station des soins intensifs du CHUV à Lausanne, qui a diminué de moitié le taux d'infection. "Nous devons le mettre en pratique dans toute la Suisse", affirme M. Widmer.

Des rapports tels que celui de l'ANQ sur les infections de plaie postopératoires apportent leur pierre à l'édifice. Ils permettent déjà de "réduire le taux d'infection de quelque 30%, à condition d'annoncer ces complications à l'équipe chirurgicale."

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