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Immigration: Pascal Couchepin prédit des difficultés pour financer retraites et assurances sociales

Pascal Couchepin anticipe les conséquences du oui à l'initiative UDC sur l'immigration de masse. Il pointe notamment les difficultés pour financer les assurances sociales.

11 févr. 2014, 11:14
Pascal Couchepin s'exprimait dans "Le Temps" au sujet du résultat de la votation de dimanche dernier.

Il faudra "travailler plus et plus longtemps pour compenser la diminution de l'apport migratoire", prédit l'ancien conseiller fédéral Pascal Couchepin (PLR/VS), suite à l'adoption de l'initiative "contre l'immigration de masse". La course à la hausse de l'âge de la retraite sera relancée, relève-t-il dans une interview parue mardi dans "Le Temps".

"Ce n'est pas un crime, mais ce n'était sans doute pas voulu par ceux qui ont voté oui". Le financement des assurances sociales deviendra d'une manière générale plus difficile.

Le climat intérieur se durcira, et les relations entre patronat et syndicat se tendront, redoute-t-il. La société s'orientera vers davantage de production, d'efforts et d'efficacité. Pascal Couchepin se demande si c'est "ce que veut secrètement Christoph Blocher".

La répartition des richesses pourrait entraîner des conflits. Une recrudescence des tensions entre Romands et Alémaniques n'est pas à exclure, poursuit l'ancien ministre de l'économie libéral-radical.

Rapport de force déséquilibré

Pascal Couchepin se montre peu optimiste sur les chances de la Suisse dans les négociations avec l'Union européenne (UE). "Un pays de 8 millions d'habitants, même riche, qui traite avec l'Union et ses 500 millions d'habitants, est dans une situation de déséquilibre au départ. On peut obtenir un résultat, mais il ne faut pas s'aveugler sur notre capacité" à lui imposer une règle.

Pour le Valaisan, l'UE pourra demander une contrepartie si elle accorde à la Suisse un régime d'exception en matière de libre circulation des personnes. Il est envisageable que l'Union lui demande de verser une contribution de solidarité à la construction du marché intérieur.

En outre, "on peut supposer que notre participation au programme européen de recherche ne sera pas renouvelée. De nouveaux accès au marché de l'UE pour nos entreprises seront bloqués."

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