Cela n'a pas été sans mal. Il a fallu une votation populaire, en 1994, pour introduire dans le Code pénal une norme permettant de sanctionner le racisme, l'appel à la haine raciale et la négation de génocides. L'année suivante, le Conseil fédéral instituait la commission fédérale contre le racisme. Elle a fêté hier son vingtième anniversaire en lançant une campagne qui cible particulièrement les jeunes et les réseaux sociaux (lire encadré). Présidente de la commission, Martine Brunschwig Graf rappelle que le racisme n'est pas une opinion, mais un délit poursuivi d'office s'il s'exprime dans un espace public. Interview.
Cela fait 20 ans que la norme pénale contre le racisme est en vigueur. A-t-elle eu un effet préventif?
Le rejet de l'autre est une réaction millénaire et le travail est sans cesse à recommencer. La norme pénale peut avoir un effet préventif, mais elle constitue avant tout la limite fixée par...