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Horaires des shops: le Conseil fédéral veut que le peuple "corrige une bizarrerie"

La votation sur les horaires d'ouverture des shops de stations-service, prévue le 22 septembre, ne débouchera pas sur la libéralisation des horaires ds autres commerces annonce le gouvernement.

15 août 2013, 13:44
L'ouverture des shops des stations-service 24h/24 est dans le viseur des opposants.

Die BP-Tankstelle in Oftringen im Kanton Aargau, aufgenommen am 4. November 2010. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Un "oui" à la votation du 22 septembre sur les "shops" des stations-service n'ouvrirait pas la voie à une libéralisation des horaires d'ouverture des magasins. Pour le Conseil fédéral, le peuple doit simplement adapter une réglementation insatisfaisante pour le personnel comme les clients.

"Il s'agit ni plus ni moins de corriger une bizarrerie", a assuré jeudi le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann en lançant la campagne du gouvernement devant la presse. La loi sur le travail autorise le personnel des stations-service à travailler la nuit et le dimanche, mais entre entre 01h00 et 05h00, il ne peut vendre que du carburant et tenir la cafétéria. Le magasin attenant doit être fermé.

Cette situation est tout à fait insatisfaisante. La marchandise déjà dans les rayons est dans l'intérêt de la clientèle dont les besoins ont changé avec le développement des déplacements la nuit, estime le gouvernement.

Personnel suffisant

En finir avec la restriction ne réduira pas la protection des travailleurs. Selon le conseiller fédéral libéral-radical, personne ne devra travailler plus longtemps, les employés étant déjà sur place. Il y aura tout au plus une "augmentation marginale du travail de nuit", a-t-il concédé. Mais dans la plupart des cas, le personnel actuel suffira.

Son cadre réglementaire ne changera pas. Le travail de nuit et du dimanche continuera à donner droit à un temps de repos supplémentaire et une majoration de salaire.

De toute façon, seuls 20 à 30 "shops" sont potentiellement concernés. La réforme se limite en effet aux stations-service situées sur des aires d'autoroute ou le long d'axes de circulation importants fortement fréquentés par les voyageurs. Les magasins sur les voies d'accès aux grandes villes ou sur les axes supportant le trafic de pendulaires entre localités proches sont exclus.

L'horaire continu n'est en outre possible que si la législation cantonale le permet. Or de nombreux cantons sont plus restrictifs que la loi fédérale.

Contre une libéralisation générale

Pas question d'ouvrir les vannes d'une libéralisation générale des heures d'ouverture des commerces, comme le prétendent la gauche et les syndicats à l'origine du référendum, a critiqué le ministre de l'économie. "Le Conseil fédéral n'en veut pas et l'a dit clairement" en rejetant une motion des Vert'libéraux en suspens au Parlement visant à lever l'interdiction de travailler la nuit et le dimanche pour tous les commerces d'au plus 120 m2.

Le gouvernement a toutefois soutenu une motion de Filippo Lombardi (PDC/TI) visant à permettre aux magasins d'ouvrir dans tout le pays au moins de 06h00 à 20h00 du lundi au vendredi, et de 06h00 à 19h00 le samedi. Il a également dit "oui" à une motion de Fabio Abate (PLR/TI) pour assouplir les conditions limitant le travail dominical dans les régions touristiques, avec en toile de fond l'ouverture de centres commerciaux. L'administration oeuvre à la mise en oeuvre des deux textes approuvés par le Parlement, a précisé le ministre.

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