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Genève voudrait engager 600 nouveaux policiers à terme

D'ici à dix ans, il devrait y avoir 1 policier pour 238 habitants à Genève, a estimé le Conseil d'Etat genevois ce mercredi, lors de la présentation de son projet de loi sur la police.

12 juin 2013, 17:14
Le Conseil d'Etat genevois a présenté mercredi son projet de loi sur la police. Outre la réorganisation de l'institution, ce projet fixe un ratio de 42 policiers pour 10'000 habitants comme objectif à atteindre d'ici à 10 ans.

Le Conseil d'Etat genevois a présenté mercredi son projet de loi sur la police. Outre la réorganisation de l'institution, ce projet fixe un ratio de 42 policiers pour 10'000 habitants comme objectif à atteindre d'ici à 10 ans. Il faudra pour y arriver engager 600 nouveaux policiers, soit un tiers des effectifs actuels.

Le gouvernement promet d'agir de façon pragmatique pour augmenter progressivement le ratio. "Nous le ferons en fonction des moyens disponibles et des capacités de formation, accélérant le mouvement quant l'opportunité se présentera", a expliqué le ministre des finances David Hiler.

Aujourd'hui à Genève, le nombre de policiers pour 10'000 habitants est de 29. L'actuelle loi date de 1957 et le monde a changé depuis, a fait remarquer le conseiller d'Etat Pierre Maudet, responsable du département de la sécurité. La criminalité a évolué et les problèmes sont différents.

Genève a également grandi en cinquante ans. La population résidente est presque deux fois plus nombreuse et le canton est devenu le pôle d'attraction d'une vaste région de près de 900'000 habitants. Sans compter l'importance prise par la Genève internationale, forte de quelque 40'000 représentants.

L'actuelle loi sur la police fixe le nombre de gendarmes à 960. "Il nous a paru plus logique de travailler sur un ratio", a expliqué M. Maudet. Le rapport de 42 policiers pour 10'000 habitants est un idéal à atteindre. "Si nous parvenons à 37, nous seront déjà très contents". Le coût du projet est de 50 millions de francs.

Décloisonnement

En matière d'effectifs, Genève a du retard à rattraper, a souligné M. Maudet. Aujourd'hui, l'institution est "en surchauffe". Le conseiller d'Etat et ses collègues de l'exécutif aimeraient une police qui s'occupe davantage de la population et pas uniquement des criminels, faute de moyens suffisants.

La fixation d'un ratio de policiers par 10'000 habitants n'est pas l'unique nouveauté du projet de loi. Celui-ci réorganise l'institution en la décloisonnant. La police judiciaire, la gendarmerie et la police internationale, aujourd'hui distinctes, ne formeront plus qu'une unité.

Il y aura une école de formation unique et le port de l'uniforme sera un passage obligé pour tous. Selon M. Maudet, cette nouvelle structure se rapprochera de ce qui se fait dans la plupart des cantons suisses. Le projet de loi va maintenant être soumis au Grand Conseil.

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