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Genève: la patronne de la police soutient ses troupes

La police genevoise a été critiquée ce week-end pour sa passivité face aux déprédations. La cheffe de la police Monica Bonfanti a défendu ses troupes dont la responsabilité a été principalement de gérer la manifestation et d'intervenir en cas d'événements graves.

21 déc. 2015, 11:49
Une manifestation a dégénéré dans la nuit de samedi à dimanche à Genève.

La police genevoise, critiquée par certains pour avoir trop laissé agir une bande de casseurs dans la nuit de samedi à dimanche au centre-ville, peut compter sur le soutien de sa cheffe Monica Bonfanti. Dans une interview lundi à la Tribune de Genève, Mme Bonfanti estime que ses troupes ont respecté leur doctrine d'engagement.

Dans un premier temps, la police, au courant du rassemblement sauvage, a observé "la situation pour savoir à quoi s'attendre", puis s'est déployée afin de "prévenir les éventuels débordements en sécurisant les lieux particulièrement sensibles, comme les Rues-Basses et les bâtiments officiels", a noté Mme Bonfanti.

Les forces de l'ordre du canton, bien que très sollicitées ces derniers temps en raison du relèvement de la vigilance lié à des menaces terroristes, n'ont pas manqué d'hommes samedi soir, a souligné la cheffe de la police genevoise. Des gendarmes avaient été spécialement mobilisés dans la perspective de cette manifestation.

Gérer plutôt qu'intervenir

Lors de rassemblements, la doctrine d'engagement en matière de maintien de l'ordre, en Suisse, est différente de celle en vigueur pour la criminalité ordinaire, a souligné Mme Bonfanti. "L'objectif est de gérer la manifestation, mais pas forcément d'intervenir, sauf s'il arrive quelque chose d'extrêmement grave".

La manifestation sauvage, qui visait à défendre la culture alternative et protester contre les coupes budgétaires dont elle fait l'objet à Genève, a rassemblé près de 500 personnes dans la nuit de samedi à dimanche. Des vitrines ont été cassées et de nombreux tags ont été peints le long du parcours du défilé.

Le montant des déprédations se chiffre en dizaines de milliers de francs. La gare, la rue de la Corraterie, le Musée Rath et le Grand Théâtre, notamment, ont été la cible des vandales. La façade du Grand Théâtre a presque changé de couleur, la faute à de multiples projections de peinture et même du goudron.

 

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