C’est l’heure des comptes en Algérie, depuis la démission forcée d’Abdelaziz Bouteflika début avril. La justice a ouvert une enquête sur les avoirs du clan. La traque passe par la Suisse, un pays où le président déchu et ses proches ont tissé des liens et laissé plus que des souvenirs.
«Il y a une envie de justice qui monte en Algérie et chez les Algériens de Suisse et d’ailleurs», observe Lachemi Belhocine. «Ils veulent la restitution de l’argent du peuple, qui a été volé par cette mafia politico-financière qu’est le clan Bouteflika.» Cet avocat suisso-algérien a appelé le Conseil fédéral à ouvrir une procédure pour bloquer les avoirs de l’ex-dirigeant et son entourage.
Berne se tâte
Lachemi Belhocine écrit à Berne, aux côtés du médecin bullois Aissa Boudrama, que «la mesure conservatoire que nous demandons a pour but principalement d’empêcher que ces avoirs soient retirés des comptes bancaires suisses,...