Avions Pilatus (voir ci-contre), grenades, fusils ou munitions exportées dans des zones de conflit: les armes made in Switzerland se retrouvent dans le collimateur. Spécialiste de cette problématique, l’institut australien Ares (Armament Research Services) révèle que des fusils de fabrication suisse SG 552-2 (Sturmgewehr, fusil d’assaut) se vendraient au marché noir à Sanaa, capitale du Yémen.
Proviennent-ils d’un lot vendu à l’Arabie saoudite? Sur sa carte de visite, l’Ares indique offrir ses conseils à nombre de gouvernements et d’ONG. Dirigé par Nic R. Jenzen-Jones, un spécialiste en balistique, cet institut a prouvé, entre autres, la présence d’obus au chlore en Syrie. «Nous préparons des rapports qui prouvent que de l’armement suisse est écoulé sur le marché noir yéménite», certifie Nic R. Jenzen-Jones. «Nous avons déjà rédigé cinq rapports concernant la présence d’armement suisse dans d’autres pays en guerre.»
Yémen, Libye, Irak, Syrie
Les pays dans le viseur sont bien...