Le personnel de la société Exten, basée à Mendrisio (TI), est en grève depuis cinq heures jeudi matin. Les employés entendent protester contre la décision de l'entreprise de tailler dans les salaires à hauteur de 26% pour les frontaliers et de 16% pour les employés résidents dès le 1er mars, pour répondre au renforcement du franc par rapport à l'euro.
La direction de la société - active dans la production et la commercialisation de matériaux plastiques - avait annoncé sa décision de réduire les salaires à son personnel en janvier dernier, indique le syndicat Unia dans un communiqué. Ce dernier déplore le "chantage" exercé.
Les nouveaux contrats ont été préparés et la direction a été claire: "si vous ne signez pas, l'entreprise fermera ses portes", explique Unia. Selon le syndicat, la société, qui n'a pas présenté les preuves de la nécessité de telles mesures, jouit pourtant d'un développement en constante progression et dégage un chiffre d'affaires annuel d'environ 45 millions d'euros.
Les quelque 100 employés et Unia réclament ainsi un retour à la précédente situation contractuelle, un accès aux informations économiques et à la stratégie de la société, ainsi que la création d'une commission d'entreprise pour gérer les futurs rapports entre la direction et les salariés. Ils exigent également qu'aucune mesure de rétorsion ne soit prise contre les participants à la grève.
Les négociations devaient se poursuivre dans l'après-midi entre les différentes parties.