Philippe Castella
Réduire les coûts partout où c'est possible, mais pas les salaires. Telle est la recommandation d'Economiesuisse pour contrer les effets du franc fort. L'organisation patronale tenait, hier, à Berne, sa conférence de presse annuelle. Il n'a été question presque que du "coup de tonnerre", selon l'expression de son président, Heinz Karrer, qui a ouvert l'année, soit l'abandon du cours plancher de l'euro par la Banque nationale suisse (BNS).
Restreindre le pouvoir d'achat des Suisses ne ferait qu'amplifier le problème. C'est pourquoi il faut "éviter autant que possible de toucher aux salaires et imaginer au contraire des solutions flexibles, comme un allongement du temps de travail", suggère Heinz Karrer.
Réaction "adéquate"
Un discours qui tranche avec les louvoiements de Johann Schneider-Ammann au Forum économique de Davos sur la question. Dans une interview au "Tages Anzeiger", le ministre de l'Economie avait évoqué cette piste, avant de se raviser en renvoyant...