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Eveline Widmer-Schlumpf n'ira pas au sommet Rio+20

Eveline Widmer-Schlumpf ne participera pas à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20). La présidente de la Confédération reste en Suisse «pour s'occuper d'importants dossiers de politique financière», a annoncé lundi le Département fédéral des finances (DFF).

18 juin 2012, 20:45
La présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf est arrivée mardi à Rome où elle doit rencontrer le chef du gouvernement italien Mario Monti

«Compte tenu des derniers développements survenus en Europe,  plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement ne participeront pas à la  Conférence des Nations unies sur le développement durable ou n'y  participeront que brièvement. La présidente de la Confédération ne  pourra donc pas rencontrer comme prévu un certain nombre de chefs  d'Etat et de gouvernement», explique le DFF dans un communiqué.

La Suisse sera représentée par la conseillère fédérale Doris Leuthard à la conférence Rio+20. La cheffe du Département fédéral de  l'environnement (DETEC) prononcera le discours officiel de la Suisse lors de la réunion plénière et participera à d'autres manifestations.

Sans Obama et Merkel

Selon l'AFP, le président américain Barack Obama, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron n'iront pas à Rio, tout comme le président chinois Hu  Jintao. Ils ont justifié leur absence par l'élection présidentielle aux Etats-Unis, la crise de la dette en Europe et l'approche de la  transition à la tête de la Chine, relève-t-on à l'ONU.

D'autres chefs d'Etat et de gouvernement participeront en  revanche au sommet, dont les présidents français François Hollande,  russe Vladimir Poutine, sud-africain Jacob Zuma et le Premier  ministre indien Manmohan Singh. Les Etats-Unis seront représentés par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, la Chine par le Premier  ministre Wen Jiabao.

Le DFF précise que «la Suisse accorde une grande priorité au  développement durable» et que Mme Widmer-Schlumpf «soutient  expressément l'objectif de la conférence Rio+20, à savoir renouveler  et renforcer l'engagement en faveur du développement durable».

Critiques occidentales

Reste que les discussions s'éternisent sur le projet de  déclaration finale qui doit être soumis mercredi aux leaders de la  planète. Le Brésil répète à l'envi depuis samedi que les  négociations seront achevées ce lundi soir mais plusieurs pays  laissent entendre qu'elles pourraient se prolonger.

«Ce qui est mis sur la table ne nous va pas», «les conditions  d'un accord ne sont pas réunies», a dit Nicole Bricq, ministre  française de l'écologie et du développement durable. «Tout commence,  on ne veut pas de limites de temps, on peut aller jusqu'au 22 au  soir pour négocier», soit le dernier jour du sommet, a-t-elle dit.
Le ministre allemand de l'Environnement Peter Altmaier a estimé  lui aussi que même si «l'on allait dans la bonne direction», les  négociations n'en étaient qu'à leur «début». «Il y a une marge  considérable d'amélioration», a-t-il dit, souhaitant des conclusions  «plus claires, plus pointues et plus ambitieuses».
Mme Bricq a parlé elle aussi de «manque de souffle et d'ambition»  et d'absence de «débouché vers l'opérationnel», notamment sur les  objectifs de développement durable, «qui ne sont que des  déclarations d'intentions», et sur la réorganisation  institutionnelle.

Texte insuffisant

Pour la Suisse aussi, le projet n'est qu'insuffisamment adapté  aux défis du développement durable. Dans la plupart des domaines, le  texte ne fait que confirmer ce qui a déjà été décidé et sur certains  points il revient même en arrière par rapport aux accords passés, a  estimé le porte-parole de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV)  Adrian Aeschlimann.

Selon lui, Rio+20 devrait pourtant faire la différence sur  plusieurs points par rapport aux précédentes décisions.

Dans ce contexte, les critiques fusent. «Le nouveau texte n'a pas  résolu la plupart des problèmes essentiels», souligne Martin Khor,  directeur général du South Centre, un groupe de pression des pays en  développement basé à Genève. «Vu le peu de temps qui reste, ce sera  une tâche ardue d'obtenir un accord».
 

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