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Erasmus: l'Union des étudiants "choquée, mais pas surprise"

L'Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES) se montre "choquée, mais pas surprise" par la décision de la Commission européenne d'exclure la Suisse du programme Erasmus+ dès l'automne et la rentrée universitaire 2014-2015.

26 févr. 2014, 19:44
Les étudiants neuchâtelois ont porté  jeudi soir sur la Place fédérale les programmes d'échanges "Erasmus+" et "Horizon 2020" lors d'une action de protestation.

"Avec cette suspension des accords, une première génération d’étudiants voit la dimension internationale de sa formation sacrifiée. Espérons qu’elle ne sera pas suivie par d’autres", constate Tatiana Armuna, membre du comité exécutif de l'UNES.

Cette décision met à mort la dimension internationale du paysage suisse de la formation, réagit l'UNES dans un communiqué. Celle-ci "ne ne peut tolérer que la formation et la recherche soient sacrifiées sur l’autel des négociations politiques".

L'UNES rappelle que la suppression des accords Erasmus et Horizon 2020 (recherche) est un pas en arrière énorme qui ne frappe pas uniquement les étudiants et les chercheurs suisses. La Suisse a eu jusqu’à maintenant un rôle de leader et d’innovateur. Son adhésion comme partenaire entier aux programmes européens en 2011 avait encore renforcé ce statut.

L'Union des étudiants demande aux autorités suisses et européennes de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour rétablir la situation sans péjorer l’espace européen de l’éducation supérieure.

Sauver Erasmus

La Jeunesse socialiste veut sauver Erasmus en lançant une pétition en ligne, a-t-elle immédiatement annoncé. Le président du parti David Roth explique que le programme d'échange est bien plus qu'une possibilité d'étudier à l'étranger: "Il s'agit d'un symbole que ni notre formation, ni notre avenir ne s'arrêtent aux frontières du pays".

Du côté des autorités, la décision ne réjouit bien sûr pas le Conseil fédéral, a déclaré Doris Leuthard à la radio romande: "Nous avons un résultat qu'il faut accepter et ses conséquences étaient connues". Il faut maintenant trouver des solutions avec l'UE, a-t-elle répété, ajoutant que cette dernière est libre dans ces décisions.

Le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi a lui déclaré à l'ats que le Conseil fédéral "poursuit ses efforts - aussi en contact avec l'Union européenne - en vue d'appliquer la décision du peuple suisse dans les intérêts des personnes concernées, qu'elles soient suisses ou européennes".

Rudolf Christen, porte-parole du Département de l'économie, de la formation et de la recherche, ignore encore quelles seront par exemple les répercussions de la décision sur le projet "Human Brain" conduit par l'EPFL.

"Nous sommes définitivement exclus des programmes Erasmus 2014", constate Gaétan Lagger, conseiller scientifique au Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI). Celui-ci espère que la Suisse pourra à nouveau y participer en 2015. "Nous nous attelons à trouver une solution de transition", a-t-il ajouté.

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