Patrick Aebischer va quitter la présidence de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) à la fin de l’année. A deux mois de son départ, il revient sur les presque 17 ans passés à la tête de la haute école et donne un conseil tiré de son expérience américaine: «Il faut oser». «C’est la première et la plus importante réforme que j’ai faite en arrivant ici. On a donné aux jeunes chercheurs le droit de faire des choses risquées», explique Patrick Aebischer, bientôt 62 ans. Techniquement, cela s’appelle le «tenure track», soit la possibilité donnée à un jeune chercheur de prouver ce qu’il vaut et d’obtenir une nomination, sans attendre que le titulaire parte à la retraite. «Vous avez huit ans pour réussir. Notre génération, on est tous partis aux Etats-Unis pour ça. Nous ne voulions pas être les porte-serviettes des mandarins».
Après Oxford et Cambridge, l’EPFL a été...