Sans elle, le français aurait disparu des horaires de l’école primaire. Sans elle, le Conseil fédéral aurait vraisemblablement mis sa menace à exécution de bousculer la répartition traditionnelle des compétences entre la Confédération et les cantons. Sans elle, de nombreux Romands auraient probablement conspué son canton, la Thurgovie. Mais Monika Knill, conseillère d’Etat et ministre de l’instruction publique depuis neuf ans, a «sauvé» la paix des langues. Mi-juin, le Grand Conseil a décidé, en deuxième lecture, de maintenir son enseignement à l’école primaire, comme elle le proposait. Mais se prendre pour une sauveuse, ce n’est vraiment pas son genre.
Un accessoire frappe d’emblée dans son bureau: le cortège de vaches miniatures en bois, bien alignées... «J’aime les vaches, c’est un animal calme et harmonieux», explique Monika Knill. Née et à la campagne, la Thurgovienne habite toujours le village de son enfance, Alterswilen.
A 45 ans, cette assistante médicale de...