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Ecoutes téléphoniques et interceptions d'e-mails en hausse

Les autorités suisses ont accentué l'utilisation d'écoutes téléphoniques et d'interceptions d'e-mail et de courrier. Au total, ce sont 10'193 mesures de surveillance qui ont été décrétées.

07 févr. 2013, 18:10
Un Centre européen de lutte contre la cybercriminalité pourrait voir le jour dans les locaux d'Europol à La Haye.

Pour élucider des crimes, les autorités suisses ont demandé davantage de mesures de surveillance en 2012 qu'en 2011. Les écoutes téléphoniques et les consultations de courriels et de courrier ont progressé d'environ un cinquième.

Au total, les instances de poursuite pénale ont ordonné 10'193 mesures de surveillance des télécommunications (téléphone et e-mail) et trente mesures de surveillance du trafic postal, a indiqué jeudi le Service de surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (SCPT).

Les demandes de renseignements techniques et administratifs, soit par exemple le numéro d'un téléphone portable ou d'une carte SIM, ont aussi augmenté (4775 cas, +22%), de même que les demandes de renseignement simples (202'579 cas, +15%).

Les chiffres varient fortement d'année en année, a précisé à l'ats le porte-parole du service SCPT, Nils Güggi. "Les progrès technologiques expliquent probablement aussi la hausse. Les trafiquants de drogue changent par exemple de plus en plus souvent de téléphone portable, ce qui conduit à davantage de mesures de surveillance", a-t-il indiqué.

Le nombre d'opérations de surveillance doit être mis en regard avec le nombre d'infractions, souligne par ailleurs le SCPT dans son communiqué. Les chiffres des délits pour 2012 ne sont pas encore disponibles, mais en 2011, pour 692'954 infractions, 14'968 surveillances ont eu lieu, soit dans 2,2% des cas.

Un tiers des mesures de surveillance ont eu lieu dans le cadre d'enquêtes sur le trafic de drogue, un autre tiers en rapport avec des infractions graves à la loi sur le patrimoine. Le reste a porté sur des affaires de violences, d'abus sexuels, d'appartenance à une organisation criminelle et de traite d'êtres humains.

Les mesures ordonnées ont émané le plus souvent des cantons. Seules 2% des demandes sont venues des autorités fédérales.

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