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Droits humains: Pékin critique les accusations du Conseil fédéral sur la situation en Chine

La Chine est très critique vis-à-vis de la Suisse et l’a fait savoir par le biais de son ambassadeur. Ce dernier reproche au Conseil fédéral de s’immiscer dans les affaires internes du pays en portant de fausses accusations sur sa politique à l’égard de la minorité musulmane des Ouïghours.

22 mars 2021, 19:44
Une pétition avait été remise en septembre dernier aux autorités suisses pour qu'elles ne renouvellent pas l'accord de libre-échange avec la Chine.

L’ambassadeur de Chine en Suisse a vivement critiqué dans plusieurs médias la stratégie de la Confédération sur la Chine. Il reproche à Berne de s’immiscer dans des affaires internes à la Chine.

Malheureusement, dans ce document, la Suisse porte des accusations et des attaques infondées sur le système politique, la politique des minorités et la situation des droits humains en Chine.
Wang Shihting, ambassadeur chinois en Suisse

«Malheureusement, dans ce document, la Suisse porte des accusations et des attaques infondées sur le système politique, la politique des minorités et la situation des droits humains en Chine», a déclaré lundi l’ambassadeur chinois Wang Shihting dans l’émission «Rendez-vous am Mittag» de la radio SRF.

Vendredi dernier, le Conseil fédéral a présenté sa stratégie Suisse-Chine 2021-2024. Il constate notamment que les tendances autoritaires se sont accrues en Chine ces dernières années, tout comme la répression des dissidents et la persécution des minorités. Le Conseil fédéral mise sur une politique indépendante à l’égard de la Chine, avec un dialogue constructif et critique – y compris en matière de droits humains.

La Chine reste ouverte à la poursuite du dialogue sur les droits humains avec la Suisse, a déclaré Wang Shihting à la radio. Le renouvellement de l’accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine est également possible, estime l’ambassadeur.

Faisant référence à la minorité musulmane ouïghoure de la région du Xinjiang, l’ambassadeur chinois avait déclaré à la presse à Berne que, ces dernières années, le gouvernement chinois a pris des mesures contre l’extrémisme au Xinjiang, qui ne sont pas différentes des pratiques des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France.

Il n’y a pas du tout de camps d’internement, de rééducation ou de type goulag dans cette région.
Wang Shihting, ambassadeur chinois en Suisse

«Il n’y a pas du tout de camps d’internement, de rééducation ou de type goulag dans cette région», avait déclaré l’ambassadeur.

Pour la première fois depuis plus de 30 ans, l’Union européenne (UE) a entre-temps décrété des sanctions envers la Chine pour des violations des droits humains. Les ministres des affaires étrangères des 27 Etats membres de l’UE ont approuvé lundi à Bruxelles des mesures punitives contre quatre dirigeants du Xinjiang pour les violations des droits des Ouïghours.

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