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Drame de Granges-Marnand: le conducteur du train fait appel de sa peine

Condamné en première instance à 90 jours-amende avec deux ans de sursis suite à la collision mortelle de 2013, le conducteur du train fait appel de sa peine. Il aimerait voir sa sanction abaissée à 30 jours.

27 févr. 2018, 16:50
En 2013, l'homme avait omis un signal d'arrêt en gare de Granges-Marnand provoquant une collision qui a coûté la vie à un jeune conducteur de train.

Le conducteur de train qui a provoqué une collision mortelle en 2013 à Granges-Marnand (VD) fait appel de sa peine. Condamné en première instance à 90 jours-amende avec deux ans de sursis, il souhaite voir sa sanction abaissée à 30 jours.

En octobre dernier, le Tribunal correctionnel de la Broye et du Nord vaudois l'a reconnu coupable d'homicide par négligence. L'homme avait omis un signal d'arrêt en gare de Granges-Marnand provoquant une collision qui a coûté la vie à un jeune conducteur de train. Mardi, devant la Cour d'appel à Lausanne, l'homme n'a pas contesté les faits mais la peine.

"Pour le peu d'erreur que j'ai fait, je prends 90 jours alors que les CFF sont intouchables. C'est ce rapport-là qui me dérange", a expliqué en introduction le mécanicien de 57 ans alors que la Cour lui demandait si cet appel avait vraiment un sens. Oui, estime le conducteur qui juge sa peine "excessive".

CFF visés

Durant son premier procès à Yverdon-les-Bains, l'homme n'avait pas caché sa colère à l'égard de son employeur absent du banc des accusés. A Lausanne, sa ligne n'a guère changé. "Les CFF sont blancs comme neige alors que depuis des années, ils ont démantelé la sécurité".

Dans sa plaidoirie, son avocate a estimé que la peine dont a écopé son client n'a rien d'"anecdotique". De son avis, elle "se fonde sur une appréciation extrêmement dure de la faute du conducteur". "Mais sa culpabilité n'est pas lourde. Sa faute est totalement involontaire", a insisté Tiphanie Chappuis.

Conditions difficiles

Revenant sur les conditions de travail stressantes et difficiles des mécaniciens, elle a notamment rappelé les risques de l'effet de routine sur eux. Particulièrement sur les lignes régionales comme celle en question où les conducteurs doivent intégrer des centaines de signaux dans la journée.

"Personne ne peut conserver une attention parfaite dans ces conditions. L'erreur va survenir et les mesures de sécurité doivent y pallier", a poursuivi l'avocate. Pour rappel, peu après cet accident, les CFF avaient réintroduit le système de double contrôle et avancé l'installation prévue dans cette gare du système de surveillance ZUB.

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