Une sorte de "super négociateur en chef" devrait mener à l'avenir les discussions avec l'Union européenne (UE). Le Conseil fédéral a demandé à Didier Burkhalter de lui présenter une proposition cet été encore. L'envoi de différents négociateurs helvétiques à Bruxelles a été contesté ces derniers temps.
Le Conseil fédéral a discuté mercredi des moyens de débloquer les discussions avec l'Union européenne (UE). "Il est important de définir le départ d'une nouvelle étape qui permettra d'orienter le pays vers la meilleure solution à moyen terme", a assuré le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter devant la presse.
Cette étape, "rien de fracassant" selon le libéral-radical, passera par la mise en place d'une structure de négociation en chef. Cette construction devrait assurer une meilleure coordination des discussions et disposer d'une approche plus large. Aujourd'hui, plusieurs secrétaires d'Etat sont amenés à tenter de débloquer des dossiers sectoriels.
Pas de blocage total
Il y a par exemple les secrétaires d'Etat aux affaires étrangères, Yves Rossier, ou aux questions financières, Jacques de Watteville. Mais c'est aussi le cas de Mario Gattiker, secrétaire d'Etat aux migrations, qui cherche des solutions en matière de libre circulation des personnes après l'acceptation de l'initiative sur l'immigration de masse.
Le négociateur en chef - qui sera probablement intégré au Département des affaires étrangères - ne remet pas en cause les mérites de M.Gattiker ni des différents responsables, a assuré le conseiller fédéral. Et de contester aussi un geste désespéré face à un blocage total de l'UE.