Le conseiller fédéral Didier Bruhalter tient à offrir des perspectives à la jeunesse européenne. Il l'a affirmé mardi dans son discours devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
"Toute politique est autorisation de l'avenir", a déclaré le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), citant le philosophe neuchâtelois Denis de Rougemont. Et c'est ce qui a motivé en 1963 l'adhésion de la Suisse au Conseil, selon Didier Burkhalter, quatorze ans après sa création.
Ce délai est d'une part lié à la neutralité helvétique, dans un monde longtemps divisé, mais aussi au fait "que le processus de formation des décisions peut prendre du temps en démocratie directe", a-t-il justifié.
Suisse intégrée
La Suisse s'est depuis aisément intégrée au sein de l'organisme européen. Celui-ci tient notamment compte des divers besoins locaux et régionaux et prend ses décisions par consensus, ce qui "convient bien à l’esprit suisse", a souligné le chef de la diplomatie helvétique.
Autre élément qui fait la force du Conseil de l'Europe, le fait qu'il regroupe presque tous les pays européens. Leur socle de valeurs communes est "à la base de la stabilité" du continent et "de sa sécurité, sur lesquels construire sa prospérité", a fait valoir le chef de la diplomatie.
"La Suisse est un pays de paix et de prospérité", elle a en ce sens "des devoirs et une responsabilité", a rappelé M. Burkhalter. C'est pourquoi elle s'engage en faveur de la résolution des conflits. "La politique extérieure de la Suisse peut donc se définir aujourd’hui par le triptyque 'neutralité, solidarité, responsabilité'", a indiqué le chef du DFAE.