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Deuxième jour du procès de Jamahat tendu

Le président du tribunal des Montagnes neuchâteloises a menacé de faire évacuer la salle d'audience si le désordre produit lors de réquisitions se reproduisait ce jeudi.

20 juin 2013, 13:52
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La deuxième journée du procès de la bande Jamahat, jeudi à La Chaux-de-Fonds, a commencé dans l'ombre des quelques remous de l'audience de la veille. Le président de la cour a prévenu que le tribunal n'hésiterait pas à évacuer la salle en cas de nouvelle incartade du public.

Et celui-ci ne pourra pas assister à l'annonce du verdict vendredi, pour éviter tout débordement. Une quinzaine de personnes suivent le procès - surtout des membres de la famille et de l'entourage des prévenus.

Mercredi en fin de journée, dans la chaleur écrasante de la salle, ils avaient réagi bruyamment au réquisitoire du procureur.Quant au mouvement d'humeur du prévenu afghan le même jour en fin de matinée, il a été utilisé jeudi par les quatre avocats des parties plaignantes pour illustrer son irascibilité et son impulsivité.

Les six hommes, âgés de 23 à 26 ans, sont accusés de trafic de marijuana et d'avoir usé d'une grande violence pour imposer leur monopole.Sur une soixantaine de plaignants, deux bons tiers le sont seulement dans une affaire de multiples cambriolages qui ne concerne qu'un prévenu. Un petit tiers le sont pour les cas de séquestrations, extorsions et violences.

Courage salué

L'un d'eux était présent au tribunal, et son courage a été salué par le procureur. D'une frêle stature contrastant avec la carrure des accusés, il n'était séparé que d'une rangée de ceux-ci, à l'avant, et de leurs supporters, à l'arrière.Les dénonciateurs ont pris un risque indéniable, a estimé l'un de leurs avocats dans sa plaidoirie.

Ce fait même est parlant à l'heure de soupeser la fiabilité des prévenus et des plaignants, selon lui."Ce dossier fait froid dans le dos pour l'insécurité qu'il a suscitée" dans le haut du canton de Neuchâtel, a souligné un autre avocat.

Gens terrorisés

Si les victimes parlent, elles et leurs proches sont menacés. Leur implication dans le trafic et leur toxicomanie viennent encore compliquer leur position.

Le même avocat a souligné le "travail exceptionnel de la police et du procureur, qui "ont dû partir depuis la base, avec des gens terrorisés", puis "procéder à de multiples recoupements pour remonter la pyramide".

Et d'illustrer l'état d'esprit de la bande Jamahat par un épisode particulier: l'un des "lieutenants" du chef est pris dans une bagarre. Le leader arrive mais les laisse se battre. Après la défaite de son "lieutenant", il chasse les adversaires mais corrige le membre de son propre groupe, pour le punir d'avoir perdu.

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