Le verdict est tombé. Ou plutôt, le non-verdict. La commission judiciaire du Parlement ajourne sa décision à la fin de l’été. Elle renonce à émettre, pour l’heure, une recommandation sur la réélection du procureur général de la Confédération, Michael Lauber, pour la période 2020-2023. Les élus préfèrent prendre le temps de la réflexion, et consulter les premières conclusions de l’enquête disciplinaire diligentée par l’autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (AS-MPC), suite aux rencontres non consignées par écrit entre Michael Lauber et Gianni Infantino, le patron de la Fédération internationale de football (Fifa).
La commission judiciaire a pris une sage décision. Elle n’était tout simplement pas en mesure de trancher de manière fondée. Dans un Etat de droit, la présomption d’innocence prévaut pour tout le monde, pour le procureur général de la Confédération aussi. Il n’y a pas lieu de le «condamner» prématurément, avant la fin de...