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Des propos de Margrit Kessler (PVL/SG) suscitent la controverse

La présidente de l'Organisation suisse des patients (OSP) et conseillère nationale Margrit Kessler (PVL/SG) suggère de refuser un médicament coûteux aux victimes d'hépatite C responsables de leur maladie. Tollé.

14 août 2014, 18:12
Mme Kessler remet en question le principe de solidarité du système de santé suisse, ont estimé dans une lettre ouverte les présidents de plusieurs associations.

La présidente de l'Organisation suisse des patients (OSP) et conseillère nationale Margrit Kessler (PVL/SG) a suscité la controverse en suggérant de refuser un médicament onéreux aux victimes d'hépatite C responsables de leur pathologie. Une lettre ouverte de plusieurs sociétés médicales demande des explications.

Margrit Kessler a tenu ces propos vendredi dernier dans "20 Minuten online". Elle estimait que seuls les patients n'étant pas responsables de leur hépatite C devraient recevoir le médicament en question.

Plus de la moitié des personnes infectées ont un passé de toxicomanie, la maladie étant transmise via le partage de seringues. Les intéressés sont donc responsables de leur destin, estimait la conseillère nationale.

Mme Kessler remet en question le principe de solidarité du système de santé suisse, ont estimé dans une lettre ouverte les présidents de l'Aide suisse contre le sida, de l'Association suisse du diabète, de l'Association suisse de l'obésité et de l'Etude suisse de cohorte VIH, entre autres. Les signataires se disent "gravement déçus".

"Qu'en est-il alors du fumeur qui attrape le cancer, de la personne en surpoids qui contracte un diabète, du concierge qui se casse une jambe par imprudence?", s'insurgent-ils, rejetant toute introduction du principe du pollueur-payeur dans le domaine de la santé. Une prise de position de la part de l'OSP est urgente, selon eux. Mme Kessler a d'ores et déjà annoncé qu'elle allait réagir.

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