«Je vais perdre mon statut de boursier, car cela fera dix ans que j’ai terminé ma formation postobligatoire.» Johann Recordon, 31 ans, est inquiet. Marié et sans enfants, cet étudiant en géosciences de l’environnement à l’Université de Lausanne va devoir se serrer la ceinture.
Selon des données publiées la semaine dernière par l’Office fédéral de la statistique (OFS), la pauvreté touche 8% des gens en Suisse. Parmi elles, les étudiants constituent une population vulnérable. Une enquête réalisée par l’OFS, en 2016, estimait qu’un jeune en formation sur deux faisait face à des difficultés financières à divers degrés.
«Notre budget mensuel pour le couple est de 3000 francs. Je vais devoir trouver un travail à temps partiel qui me permette de gagner 2700 francs par mois», poursuit le Vaudois. Sans quoi, il ne pourra pas terminer son master et son épouse ne pourra pas entreprendre sa formation dans une haute...