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Des alternatives pour permettre aux paysans suisses d'économiser l'eau

Diminuer les besoins en eau des exploitations agricoles, tout en maintenant la productivité: une étude lance la discussion face aux défis liés au réchauffement climatique et propose des alternatives.

07 janv. 2014, 13:31
Augmenter la part des cultures hivernales telles que le colza constituerait une bonne mesures pour économiser l'eau.

Le changement climatique forcera à l'avenir les exploitations agricoles suisses à irriguer davantage leurs cultures. Dans le même temps, le débit des rivières va diminuer.

Afin d'y faire face, on pourrait acheminer de l'eau supplémentaire en utilisant des conduites de réservoirs plus grands. Cette solution est cependant très coûteuse et néfaste pour l'environnement, selon une étude financée par le Fonds National Suisse (FNS).

Dans le cadre d'un projet du programme de recherche "Gestion durable de l'eau" (PNR 61), Jürg Fuhrer et son équipe ont cherché d'autres solutions. Ils ont testé différentes options au moyen de modélisations jusqu'en 2050, pour une région sèche (plaine de la Broye) et une région plus humide (Greifensee).

Changer les pratiques

D'après les conclusions de l'étude, il serait possible de maintenir la productivité, même dans une région sèche comme la Broye, indique le communiqué publié mardi. Augmenter la part de cultures hivernales telles que le colza ou l'orge d'hiver, adapter les méthodes de labour, ou mieux choisir l'emplacement des cultures, feraient partie des mesures incitatives à mettre en oeuvre.

Des mesures contraignantes comme l'augmentation du prix de l'eau ou l'introduction de contingents permettraient également de réduire la consommation. Cependant, l'enquête démontre que la production agricole resterait toujours une source de pollution pour l'environnement, notamment à cause de l'émission de gaz à effet de serre.

Il revient à la société, à l'administration et au monde politique de faire des choix, selon les auteurs de l'étude: une transition progressive vers une production moins gourmande en eau, ou la poursuite de solutions purement techniques et moins soucieuses de l'environnement. L'étude entend lancer le débat, en offrant des fondements scientifiques.

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