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Danger de crue pour plusieurs régions de Suisse

L'Office Fédéral de l'Environnement a lancé un danger de crue de niveau 2 pour plusieurs régions de Suisse.

29 juil. 2014, 12:15
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Les pluies abondantes tombées dans la nuit de lundi à mardi ont gonflé les eaux des lacs et rivières surtout en Suisse alémanique. Mais aucune véritable inondation n'a été relevée quand bien même les débits ont localement atteint des maxima sur dix ans. Les agriculteurs et les gardiens de piscine font la grimace.

L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a lancé des alertes de danger de crue limité pour l'Aar près de Brugg (AG), la Reuss vers Mellingen (AG), le Rhin à Bâle, le Rhône à Brigue (VS). A titre d'exemple, l'office s'attendait à un débit du Rhin atteignant 2500 à 3000 mètres cubes/seconde mardi à la mi-journée. Le seuil limite du fleuve est de 2550 mètres cubes/seconde, a indiqué Silvia Morf, hydrologue à l'OFEV.

En revanche pour le Rhône, le danger semblait derrière, puisque le niveau d'eau a déjà dépassé durant les dernières 24 heures sa limite de 250 mètres cubes/seconde à la hauteur de Brigue et qu'il baisse à nouveau.

L'alerte a également été lancée pour les lacs de Bienne, Constance, Brienz, Thoune et le lac des Quatre Cantons. Le danger n'est pas encore passé dans ces régions, a précisé la responsable, les niveaux étant influencés par l'arrivée des rivières gonflées de pluies. L'OFEV devait actualiser ses prévisions à l'attention des autorités cantonales vers 12h00.

Localement rares

Cette nuit, la plupart des rivières ont atteint un niveau de danger 2, soit un danger de crue limité, précise Mme Morf. Ce sont des débits qui reviennent statistiquement tous les deux ans, précise-t-elle.

Plus localement, de petits à moyens cours d'eau comme la Kander (BE), la Gürbe (BE), la Luthern (LU) et le Wigger (LU), ont atteint des débits qui statistiquement arrivent tous les dix ans.

Blé de mauvaise qualité

Les pluies à répétition de ce mois de juillet mettent les nerfs des agriculteurs à rude épreuve: entre 20 et 30% du blé déjà engrangé est de mauvaise qualité et se prête seulement pour le fourrage.

Pour toute la Suisse, entre 30 et 40% des surfaces de blé ont été moissonnées, a indiqué mardi Olivier Sonderegger, président de l'organisation swissgranum. Les deux prochaines semaines seront décisives pour le reste de la récolte.

D'après les premières constatations, la germination sur pied est présente dans toute la Suisse, mais avec des différences importantes entre régions. Cela peut varier de 5 à 80%, selon les parcelles, précise swissgranum. Les régions en basse altitude, notamment dans la région de l'Arc lémanique sont particulièrement touchées. Une telle mauvaise qualité n'arrive en gros que tous les 10 ans, selon M. Sonderegger.

Les piscines font la grimace

Les piscines sont également boudées par les baigneurs. Bellerive à Lausanne a enregistré seulement 32'000 entrées pour le mois de juillet, contre 90'000 en temps normal. "C'est le plus mauvais mois de juillet depuis une quinzaine d'années", témoigne Christophe Bressoud, chef d'exploitation de la piscine. La pelouse est inondée et les berges du lac encombrées de bois.

A Berne, les bains très prisés du Marzili, qui longent l'Aar, font également grise mine. Selon les estimations, l'affluence de ce dernier mois atteint le quart de la fréquentation habituelle, soit 52'000 personnes contre 200'000 normalement, selon Beat Wüthrich, responsable des installations. Les amateurs ont pour beaucoup renoncé en raison des dangers de l'Aar, gonflé par les nombreux épisodes de pluies qui se sont succédé.

Côté assurances, ce sont avant tout les cantons de Berne et ceux de Suisse centrale et orientale qui sont concernés après avoir été touchés par les fortes pluies et les crues. En Suisse romande, les dégâts paraissent plus ponctuels. Dans le canton de Vaud, seul l'orage "tropical" de jeudi de la semaine dernière sur l'ouest lausannois a engendré quelques dégâts mineurs, a indiqué Rafael Stuker, porte-parole de l'Etablissement Cantonal d'Assurance (ECA).

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