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Coronavirus: près d’un cinquième des travailleurs suisses craint d’être licencié

Près d’un cinquième des travailleurs suisses craint d’être licencié en raison de la crise sanitaire du coronavirus. De nombreux indépendants pensent qu’ils vont faire faillite.

06 mai 2020, 09:48
Même si 71% des employés ne redoutent pas le licenciement, 12% d'entre eux estiment que c'est un scénario plutôt vraisemblable et 7% l'envisagent comme très probable. (illustration)

En raison de la crise du coronavirus, près d’un cinquième des employés suisses estime qu’il est probable qu’ils perdent leur emploi et quasiment un quart des indépendants pensent qu’ils vont faire faillite, selon un sondage de Deloitte.

La situation au travail depuis la crise du coronavirus s’est détériorée pour 63% de tous les employés en Suisse, d’après l’enquête réalisée mi-avril par la société de conseil Deloitte et publiée mercredi. Plus de la moitié d’entre eux ont dû réduire leur temps de travail, 27% décompter des heures supplémentaires, un quart poser des congés par anticipation et 2% des employés ont même été licenciés.

La part des employés n’ayant plus du tout de travail, voire ayant été licenciés, tend à être plus importante dans la gastronomie et le tourisme. Les secteurs moins touchés, comme l’informatique et la communication, ont réduit les heures supplémentaires et octroyé des congés par anticipation.

Même si 71% des employés ne redoutent pas le licenciement, 12% d’entre eux estiment que c’est un scénario plutôt vraisemblable et 7% l’envisagent comme très probable. «Il s’agit d’éviter où possible les licenciements, les dirigeants devant donner en premier l’exemple et se serrer eux-mêmes la ceinture. Cela crée un climat de confiance et soude les rangs dans l’entreprise», explique Reto Savoia, directeur général de Deloitte Suisse, cité dans le document.

Un quart des indépendants craint le dépôt de bilan

Les indépendants sont aussi fortement touchés: 18% se sont vus contraints de fermer leur entreprise. Pour 21% d’entre eux, le chiffre d’affaires est tombé à zéro et il a baissé pour près de 40% des interviewés. Les conséquences économiques sont «clairement négatives pour 77% des indépendants». De plus, un quart des interrogés pense qu’il est très probable ou plutôt probable que la crise du coronavirus les poussent au dépôt de bilan.

L’afflux de demandes de crédit auprès des banques ces dernières semaines montre à quel point la situation est sérieuse pour les entreprises, et notamment pour les petites et moyennes exploitations, selon Deloitte.

Face au déconfinement par étapes, «le facteur décisif est de créer un climat de confiance envers la clientèle, par exemple en garantissant la protection de la santé mais aussi des données», a ajouté Reto Savoia, qui plaide pour que «l’économie redémarre rapidement et que les gens aient de nouveau envie de consommer».

La Suisse «est bien positionnée pour s’extirper plus rapidement de cette crise que bon nombre d’autres pays », a fait savoir l’économiste en chef Michael Grampp.

L’enquête a été réalisée auprès de 1500 personnes vivant en Suisse et en âge de travailler.

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